Terence Budd
avatar : Harvey Newton Haydon
| Sujet: prends l'habitude de penser que la mort n'est rien pour nous. (terence) Dim 4 Nov - 18:05 | |
| terence budd ❝ Ses baisers laissaient à désirer... son corps tout entier. (w.a) ❝ surnom(s) ∞ terry. âge ∞ vingt trois ans. anniversaire ∞ le dix mars. nationalité ∞ américain. ville d'origine ∞ charleston. lieu de vie ∞ lucieville. occupation(s) ∞ aide son père au garage. qualités ∞ attentif. câlin. souriant. habile de ses dix doigts. idéaliste. défauts ∞ impatient. un peu trop à l'aise. faussement charmeur. taquin voire sarcastique. entêté. groupe ∞ PITI À PITI, ZOZO FAIT SON NID. avatar ∞ harvey newton haydon.
crédits tumblr & athena.∞ a un chien qui s'appelle Clyde ∞ vit encore chez ses parents, mais paye un loyer pour faire semblant d'être autonome ∞ joue du piano, et pousse même la chansonnette dans des occasions très rares, même s'il est plutôt bon ∞ a une moto à lui qu'il a réparé lui-même lorsqu'il avait seize ans ∞ habitait depuis toujours à Charlestone avant de venir ici ∞ vit à louiseville avec ses parents depuis ses seize ans ∞ a très peu voyagé ∞ lit beaucoup, des romans qui parlent de voyages initiatiques principalement ∞ est lettré, quoiqu'on en dise, même s'il a arrêté ses études très tôt pour aider au garage de son père ∞ ne s'est plus jamais ennuyé depuis ses dix ans ∞ fume dans les moments de sérénité et de plénitude totales ∞ ne touche pas à la drogue, juste une fois et ça lui a amplement suffi ∞ boit seulement en soirée quand tout le monde le fait, aime le goût de l'alcool, et non l'ivresse, juste le goût ∞ en fait, n'a pas besoin de l'alcool pour connaître l'ivresse, c'est inscrit dans ses gènes, il a l'ivresse dans le corps ∞ danse beaucoup, adore danser ∞ a de nombreux amis, mais seulement quelques uns qui comptent vraiment ∞ aurait pu être populaire s'il avait fait quelque chose pour, mais ça ne l'a jamais vraiment tenté ∞ passe souvent pour un bad boy, ce qu'il n'est pas vraiment, un peu ténébreux certes, mais pas bad boy ∞ a eu des copines, mais aussi des copains, sauf que ça, personne ne le sait, ou plutôt rares sont ceux qui le savent, et personne n'en parle, surtout ∞ n'a jamais caché sa bisexualité, c'est juste que les gens ont l'air d'avoir du mal à le croire ∞ rend souvent service à ses voisins ou amis pour les petits problèmes techniques, c'est un peu le bob bricoleur du quartier ∞ a des tatouages tout le long de son corps, par amour pour l'art ∞ est enfant unique, mais a des cousins, cousines qu'il considère comme ses frères et soeurs ∞ ne se sent jamais seul ∞ aime se coucher très tard, profiter de la nuit qu'il trouve splendide ∞ aimerait bien partir de chez lui, pas parce que vivre avec ses parents est insupportable, mais parce qu'il voudrait voir ce que ça fait d'être totalement autonome ∞ au mieux, aimerait être en colocation avec un très bon pote ∞ écoute du jazz, ce qui apparait pour tout le monde en contradiction avec le mythe du bad ass, mais ça prouve encore une fois que les gens ont tout faux ∞ cultive un amour insondable pour tout art, voit la beauté partout, un esthète sans culture formelle, en fait ∞ possède encore la peluche qu'il avait quand il était tout petit, est un peu fétichiste sur les bords ∞ a une collection affolante de vinyle des années 50 Je promenais Clyde alors qu'il était quatorze heures de l'après-midi, en été. Ce n'était pas forcément la meilleure idée que j'avais eu de ma vie. Il faisait moite, chaud, et je sentais ma peau doucement rougir sous le soleil ardent. Même Clyde me regardait par intermittence, le regard suppliant. J'haussais les épaules, comme si nous pouvions communiquer tous les deux et que je lui disais 'ouai, je sais, mais maintenant on y est alors on va jusqu'au, point barre'. Mais franchement, il n'avait pas tord, faire demi tour pour rentrer à la maison, à l'ombre à côté du ventilateur, serait vraiment une bonne idée. Seulement, la nuit dernière, alors que je lui faisait faire sa promenade journalière, j'avais entendu des bruits bizarres plus loin dans les hautes herbes, et je n'avais pas très envie de retenter l'expérience. Peureux ? Ouai, un peu, disons que ce n'était vraiment pas rassurant que d'entendre des murmures ressemblant à une mélodie funèbre. Alors, j'avais pris la décision de ne pas tenter le diable une deuxième fois, et le seul moment où j'avais du temps à lui consacrer pendant la journée étaient ces heures de fournaise.
En tout cas, pas un chat dans les rues, et pour cause. Cela allait faire plus de vingt minutes que nous marchions sans réel but, la sueur perlait à mon front, je méritais une bonne douche, et Clyde aussi par la même occasion. Et cela ne manqua pas : dès le premier étang, ce chien stupide sauta dedans. Or tout le monde sait qu'on courre toujours le risque de rencontrer un crocodile dans ce genre d'endroit humide. " bordel Clyde, ramène ton cul ! " J'étais sûrement trop assommé par la chaleur pour faire mieux que lui gueuler dessus en étant persuadé qu'il allait finir par m'écouter. Mais ce chien en plus d'être stupide et borné - il cumule les vices, c'est sûrement parce que c'est moi qui l'ai éduqué. Hors de question de me jeter à sa suite dans l'eau, il n'avait qu'à se faire croquer une patte, ça lui apprendrait. " j'te rappelle juste, vieux shnock, que tu risques de faire une rencontre très désagréable, alors maintenant ramène toi, merde. " Et ce vieux con me regarde de ses yeux globuleux, d'une manière terriblement stupide. Mais, je l'aimais ce chien, alors je me la jouais héroïque : je m'approchais de l'étang, pas très sûr de moi, et tendais la main vers lui. " allez, viens mon chien, viens mon gros, viens voir papa. " Il sortit la langue, alors qu'il se battait des pattes pour rester à la surface. Il voulait ma mort, c'était certain. " t'arrêtes de faire le con, Clyde, et tu remontes tout de suite. Attention, je compte ! Un ... Deux ... " Ce chien était pire qu'un gosse : la menace du 'je compte' fonctionnait à merveille sur lui.
Et le voilà, tout dégoulinant de vase, m'aspergeant gentiment de tous ces trucs visqueux en s'ébrouant, avant de me tourner autour en jappant. Je grognais, soulagé au fond qu'il ne lui soit rien arrivé. " t'as gagné, on rentre, j'en ai marre de te voir faire des conneries. " Heureusement que personne ne sortait la tête une après-midi d'une telle chaleur avant seize heures, sinon ma réputation - fausse, qu'on se le dise - de bad ass en aurait pris un méchant coup. C'est donc dégueulasses que Clyde et moi rentrions, se présentions à la mère, tous les deux penauds, celle-ci levant les yeux et les bras au ciel. " les garçons ... " - ouai, le chien a le même statut que moi dans la famille, cherché l'erreur. J'haussais les épaules, un sourire en coin, fidèle à moi-même, alors que Clyde m'avait vraiment foutu la frousse quelques minutes avant. Je lui jetai un regard méchant, mais lui ne compris pas, content de retrouver la fraicheur de la maisonnée. Foutu clébard, il aura ma peau.
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Je sortais des méandres nébuleuses d'un sommeil court mais profond. La place à mes côtés était encore tiède dans mon lit. J'avais un petit sourire satisfait sur les lèvres. Contrairement à ce que tout le monde croyait, et ce que je laissais croire, je n'étais pas un de ses 'loveurs' de première qui s'acharnent toute leur soirée à trouver chaussure à leur pied pour en profiter une nuit, puis fin de l'histoire. J'étais un mec rangé, amateur de chaleur humaine, quoiqu'on en dise. Je ne faisais pas partie de ces libertins en puissance. Mais que voulez vous, le peuple croit ce qu'il veut. Je me levais, sifflotant doucement. Mais la madre m'attendait au pied des escaliers, un sourire en coin lui déformait le visage. Ca sentait mauvais. " là, tu pourras dire ce que tu veux, Terry, mais c'était bien un garçon qui est sorti de ta chambre vers sept heures du matin - d'ailleurs matinal le gars, j'suis épatée. " Je devins cramoisi, pas du tout habitué à parler de ça, encore moins avec ma mère. C'était un peu tabou dans ma tête, on le vivait mais on n'en parlait pas. " euh ... ouai. " Son sourire s'agrandit, la madre s'amusait horriblement, elle avait sûrement attendu depuis longtemps de pouvoir profiter de ce petit moment, de me prendre la main dans le sac. Et là, je me dandinais, pas sûr de moi. Elle me laissa dans cet état quelques instants, avant d'exploser de rire. Sympa, la mère. " allez, dragueur, dépêche toi pour aller aider ton père. " Elle n'eut pas à me le dire deux fois. Parfois, habiter avec ses parents avait tout de même quelques inconvénients ...
Alors que je prenais une douche bien méritée, je me demandais si ma mère avait poussé le vice jusqu'à faire la conversation avec mon ami. Ca avait du être cocasse la connaissant. Je soupirais, persuadé qu'il me faudrait tout lui expliquer pour qu'il ne me fuit pas. Génial. Et puis connaissant ma douce génitrice, elle avait du se faire un plaisir de tout raconter à mon gentil papa, bien plus cynique qu'elle, tolèrent, oui, mais sarcastique à souhait. Je sentais que la journée allait être riche en couleur ... Dire que j'avais hâte qu'elle se finisse déjà était un euphémisme. Et après on s'étonnait que je sois si taquin. Allez vivre avec des parents comme les miens, et vous verrez comment vous en sortirez après ! Je m'habillais vite fait, ne voulant pas donner de raisons de plus à mon paternel pour me taquiner. Je me précipitais jusqu'au garage, sur ma moto rutilante - aheum, plutôt poussiéreuse - et j'essayais de me glisser dans le garage sans bruit. Peine perdu, ce type avait l'ouïe surdéveloppé, un enfer quand vous voulez faire le mur. " ah, fils ! J'ai cru un instant que tu ne viendrais pas ... " Je soupirai, lui jetai un regard réprobateur, mais ça l'encouragea plus qu'autre chose. " si tu fais une seule remarquer sur ma virilité, père, je t'assomme. " Ouh, oui, très effrayant, mais je n'avais pas mieux sous le coude. Il en rit, évidemment. " Oh Terry, ce n'était pas du tout mon intention, j'voulais même te félicité pour ta ... vigueur. " Mes parents étaient les gens les plus dégueulasses au monde. Je levais les yeux au ciel, essayant de cacher ma gêne, pour ne pas lui faire ce plaisir. Je vivais les moments les plus humiliants de ma vie ...
Finalement, je travaillais tard, préférant mille fois mieux me salir les mains et me fatiguer à la tâche que de subir les stupidités et la lourdeur de mes parents qui devaient encore se fendre la poire au dîner, même si je n'y étais pas. Je grognais tout seul dans mon coin, comme un petit vieux, penché sur le moteur d'une voiture. Voilà un paquet de temps que je travaillais dessus, mais rien à faire. " bordel ... " Je perdais tout doucement patience. Déjà être seul dans cet immense garage me plaisait moyennement. Les ombres dansaient sur les murs, et les bruits d'insectes étaient ininterrompus rendant l'atmosphère propice à n'importe quelle hallucination, à n'importe quelle stupide crainte. Et au fond, j'étais quelqu'un de facilement angoissé. Je ne savais pas trop quoi penser de toutes ces conneries sur le bayou, ces trucs de sorciers, de fantômes ... En fait, je préférais ne pas trop m'attarder dessus. Seulement la solitude ne facilitait pas les changements de sujet. Je me mis à siffloter entre deux grognements - parce que, merde, ce truc était un vrai chantier - pour couvrir les bruits feutrés de l'extérieur. Rien à faire, je n'arrivais à rien. Las, crevé, je jetais l'éponge. Je rangeais quelques outils, avant de me glisser dehors et d'enfourcher ma moto bien vite, pressé de rentrer. On est toujours mieux chez soi, que dehors, seul.
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Dernière édition par Terence Budd le Mar 6 Nov - 21:41, édité 20 fois |
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