Sujet: (flashback/andrew) fresh pair of eyes Mar 20 Nov - 20:39
fresh pair of eyes
L'eau chaude coulait le long de mon corps alors que j'entendis dix heure sonnait. Je coupai le robinet de sortir de la douche pour m'envelopper dans l'une des serviettes de la salle de bain qui avait été déposée sur le radiateur un peu plutôt. Le fait que papa et maman soient à un mariage à plusieurs kilomètres de St John m'apportait bons nombres d'avantages, même j'étais sous la responsabilité de grand-mère qui était beaucoup plus laxiste que mes parents pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait plus toute sa tête. C'était malgré moi que j'avais tourné la situation à mon avantage pour faire ce qui m'était habituellement interdit. Je m'essuyais énergiquement mes cheveux bruns avant de passer la main sur mon miroir pour enlever la buée qui s'était installée dessus. J'avais le teint aussi pâle que celui d'une malade ce qui faisait ressortir mes yeux verts. Je soupirai avant d'enfiler mes sous-vêtements ainsi que mon pyjama, qui était en réalité un vieux t-shirt bien trop grand pour moi. comme chaque soirs, j'appliquai plusieurs crèmes sur ma peau qui "coutaient une fortune", d'après mon père. À sortie de la salle de bain, j'entendis la pluie marteler les vitres de ma chambre. Elle était incessante depuis maintenant plusieurs jours. Je m'appuyais contre le rebord de la fenêtre, observant l'extérieur. Le saule pleureur de la cour ne m'avait jamais apparu aussi triste qu'à cet instant et le peu de personnes qui avaient eu le courage de s'aventuraient dehors courait sur le trottoir d'en face, un parapluie en main. Je soupirai tout en me levant alors que l'orage commençait à se faire entendre.
La musique me berçait. J'avais la sensation d'être dans l'une de ses salles de concert où les fanatiques hurlaient chacune le prénom de leur membre préféré du groupe qui se produisait. C'était ce genre de choses qui me faisaient oublier la pluie, l'orage et les autres problèmes quotidiens, récurant ou non. J'ouvris les yeux, m'obligeant à revenir à la dure réalité. Une nouvelle fois je soupirai avant de redresser. Un éclair illumina la pièce. Je me redressai avant de sortir pour dévaler en quatrième vitesse les escaliers. La télévision fonctionnait encore et ce n'était pas dans les habitudes de mamie de se coucher aussi tard. Je fis un détour par le salon. Assise dans son fauteuil médical, ma grand-mère dormait à point fermé. Je souris un peu avant d'arrêter manuellement le téléviseur. J'allongeai le fauteuil à l'aide des boutons sur le fauteuil avant de déposer un baiser sur le front de mamie. Je finis par me rendre dans la cuisine, prenant simplement l'un des innombrables paquets de bonbons que j'avais acheté. Aussi vite que j'étais descendue, je montais quatre à quatre les escaliers pour ensuite fermer la porte derrière moi. J'avalai quelques sucreries, assise sur ma chaise de bureau, à côté de la fenêtre. En tournant les yeux vers celle-ci, je poussai un cri d'horreur. Reconnaissant la personne qui se trouvait sur le toit du garage, je posai ma main sur ma poitrine, sentant mon cœur battre à vive allure. Trempé jusqu'aux os et ses cheveux collaient sur le front, Andrew m'adressa un sourire ainsi qu'un signe de la main. Je déverrouillai la fenêtre pour le laisser entrer. « Tu m'as fait peur, idiot ! » Sans attendre sa réponse, je me précipitai dans la salle de bain pour prendre une serviette propre. Je passai doucement le tissu sur son visage. C'était du Andrew tout craché. Il n'avait peur de rien et encore moins de mes parents qui n'approuveraient certainement pas le fait qu'il passe la plupart de ses nuits chez nous. « Je pensais que tu ne venais pas cette nuit. », murmurai-je après avoir déposé un baiser sur sa joue.