killiane bouvier

❝ Some places are like people: some shine and some don't. ❝

surnom(s) ∞ fox, sûrement du à sa couleur de cheveux et à son esprit rusé. sinon, elle ne saurait dire d'où il lui vient. âge ∞ vingt-deux ans. anniversaire ∞ le 06 juin. nationalité ∞ américaine. ville d'origine ∞ limerick. lieu de vie ∞ laive-york.. occupation(s) ∞ institutrice en maternelle. qualités ∞ attentive, franche, drôle, responsable, inventive, rusée & douce. défauts ∞ naïve, trop curieuse, méfiante, secrète & excessive. groupe ∞ chate brilé pair di feu. avatar ∞ julia johansen.

crédits tumblr, sunny & shiya.

∞ killiane a été élevée dans la tradition protestante, papa et maman étant pratiquants, elle se rendait à l'église tous les dimanches et croyait dur comme fer qu'il y avait un dieu pour veiller sur nous. ∞ killiane n'aimait pas devoir se lever tôt et mettre ses plus beaux habits chaque dimanche matin pour aller dans un endroit qu'elle n'aimait même pas et où elle s'embêtait. ∞ killiane, d'ailleurs, n'a jamais fait partie de ses enfants qui changeaient de robe chaque jour. elle se trimballait plusieurs jours d'affilées avec le vieux tricot que sa mère lui avait fait avec des vêtements récupérés de ci et de là. et cela jusque ses dix-huit ans. si petite ça la gênait énormément, à partir du lycée elle se foutait d'entendre les commères de sa classe la critiquer sur le vieux jean troué qu'elle portait ce jour là. ∞ killiane commença à douter de l'existence de dieu à l'adolescence, lorsqu'elle fit un test de grossesse qui se trouva être positif. c'était sa première fois, c'était un de ses voisins, c'était une grossière erreur. ∞ killiane eut énormément de mal à annoncer la nouvelle à ses parents, la reportant pendant des semaines au jour suivant. le soir où elle le fit, son père hurla, sa mère pleura, et le lendemain ils étaient tous trois chez le pasteur. ∞ killiane pensait à l'avortement, mais sa mère la convint de le garder. tuer un enfant était chose proscrite, elle déshonorerait toute la famille et dieu leur en voudrait à tous. par culpabilité, elle l'écouta, mais regretta un peu plus chaque jour que son ventre prenait de l'ampleur de l'avoir écouté. ∞ killiane, après mûre réflexion et soutenue à demi par son père, donna l'enfant qui venait de naître à l'adoption. elle tut la décision à sa mère jusqu'à ce que tout soit officiel et définitif, trop craintive de sa réaction. elle demanda à n'avoir aucune nouvelle du petit, "son fils", parce que persuadée d'avoir donnée le bébé à une bonne famille qui saura lui donner tout l'amour dont il aurait besoin, elle n'aurait pas supporté une seconde de savoir qu'il était mal et qu'elle avait prit la pire décision au monde. "lâche". ∞ killiane finit par lui dire, et sa mère, dorothea, prit sa décision pour une insulte envers toute la famille, comme si ils n'étaient pas assez bien pour élever un autre enfant. depuis ce jour, elle ne manqua pas une occasion de rabaisser sa fille et lui rappeler son geste malheureux. en réalité, elle avait surtout peur que dieu les renie après cela. ∞ killiane perdit définitivement toute foi en dieu à ce moment là, désolée que sa mère ramène tout à lui, alors qu'il n'avait rien fait pour les aider jusqu'ici. ∞ killiane avait vécu toute son enfance dans une caravane, près de l'autoroute, avec un père maçon se tuant à la tache chaque jour que dieu faisait et une mère au foyer qui ne trouvait pas de boulot. ils avaient beau prier, les sous manquaient toujours, et jamais la mère Bouvier ne trouva de travail. ∞ killiane pensait réellement, à l'époque, que dieu lui en voulait, à elle ou à sa famille. après avoir été bizutée par toute l'école primaire et s'être faite isolée lors de sa grossesse, ses camarades la fuyant comme la peste, elle s'était retrouvée exclue de son lycée. une adolescente enceinte ne donnait pas une bonne image du bon vieux lycée du coin. ∞ killiane garde un mauvais souvenir de cette période de sa vie. c'est une blessure non fermée, toujours aussi douloureuse malgré les années passées. elle évite à tout prix de la mentionner. ∞ killiane finit par trouver un autre lycée qui voulait bien d'elle, et avec la persévérance dont elle faisait preuve, elle réussit à percer dans les études et à trouver un job d'institutrice en maternelle, un boulot qu'elle adore. ∞ killiane se demande parfois si elle n'a pas choisi cette voie pour se déculpabiliser un peu de son geste. comme si en s'occupant de petits, en leur enseignant la vie, elle expiait le fait d'avoir abandonné son propre enfant. ∞ killiane était d'ailleurs une enfant très curieuse, très aventureuse mais assez réservée avec les autres. elle rêvait de parcourir le monde à dos de dragon, parce que oui, elle a cru jusque très tard à tous ces contes et légendes d'enfance, ce qui lui valu de nombreuses moqueries, là aussi. elle lisait énormément, et a gardé cet amour pour la littérature. toujours le nez plongé dans ses bouquins, killiane est plutôt instruite et curieuse, elle a d'ailleurs toujours un livre ou deux dans son sac à main. ∞ killiane croit depuis peu au vaudou, elle n'y avait en fait jamais vraiment pensé auparavant. c'est l'un de ses amis qui lui a raconté ces "légendes", et elle croit dur comme fer que cela peut être une solution au mal qui ronge sa mère, le cancer. ∞ killiane ne peut s'empêcher de se toucher les cheveux quand elle ment, ce qui fait qu'on sait tout de suite si elle dit la vérité ou non. ce n'est pas une très bonne menteuse, et d'ailleurs elle déteste le mensonge. elle le considère comme l'un des pire pêchés au monde. rien n'est pire que mentir, selon elle. ∞ killiane se mord la lèvre inférieure quand elle est stressée.

Et, avançant au rythme des battements de son coeur, accélérant de plus en plus, s'évertuant à éviter les branches d'arbres et autres saletés qui jonchaient la route, Killiane arrivait à la caravane. Cette vieille caravane qu'elle avait tant détesté enfant, cette caravane de malheur qui lui avait valu mille et une moqueries de par ses camarades. Saleté de caravane. Elle avait toujours rêvé de la quitter, mais maintenant qu'elle en était débarrassée, qu'elle avait fait son propre nid dans un taudis en ville, elle regrettait. Elle s'en voulait d'avoir abandonné sa mère, et, telle était la cruauté de Dieu, c'était à ce moment précis qu'on avait découvert le cancer. Une blague du destin, ouais, elle n'était que moyennement réceptive à son humour. Alors, après avoir passé vingt ans à vouloir déserter les lieux, aujourd'hui, elle s'y rendait tous les jours.
Elle poussa délicatement la porte, mais l'âge de la roulotte eut raison du silence régnant à l'intérieur. Un long grincement se fit entendre, alors qu'un vieil homme à lunettes et à moitié chauve s'avançait vers elle, le visage blafard. A la vue de celui-ci, Killiane resta tétanisée, dans ce qu'on pourrait appeler l'entrée de la caravane. Il fit un pas vers elle, regard au sol, et murmura un léger mais tout du moins audible « je suis désolé... ». La jeune femme, d'abord, ne sut que répondre. Elle s'attendait à ce qu'il lui annonce une telle chose, mais elle ne l'espérait pas. Elle avait prié, bien que ne croyant pas en Dieu, de toutes ses forces pour qu'il lui annonce tout autre chose qu'un désolé. Alors, impuissante, elle déglutit lentement et congédia l'homme en le remerciant. Il n'avait rien fait de particulier, mais elle était bien élevée.
Un peu tremblante, elle se dirigea à l'arrière de la caravane. Sa mère était là, gisante, sur son lit, les yeux clos et la peau suante. Doucement, Killiane s'approcha en silence, ne voulant réveiller sa mère. Mais même sans faire de bruit, la petite vieille ouvrit un oeil, le second, et râla un bon coup en voyant que c'était sa fille qui était là. Elle ne bougea pas d'un poil, mais fixa de ses deux yeux désormais globuleux la jeune fille, si bien qu'elle ne se sentait pas à sa place. Sa mère lui en voulait, elle le savait. Elle avait une tête à faire peur et cherchait toute excuse pour l'envoyer paitre depuis ses seize ans. Depuis l'incident. Sa mère ne lui avait jamais pardonné, malgré les tentatives désespérées de Killiane de lui plaire. Elle ne prononça un mot et se posa sur le rocking-chair présent dans la minuscule pièce, adjacent à la tête de lit. Mais il ne fallait pas titiller la vieille Bouvier pour avoir à supporter ses sermons. « Tu aurais du appeler le pasteur, comme je te l'avais demandé... » lança Dorothea, la voix tremblante et les yeux remplis de rancœur. Sa voix était à moitié étouffée sous la toux qui la prenait jusqu'à la gorge, semblant mourir à chaque fois. Fox en avait mal au coeur, et tentant de se justifier, elle répondit à sa mère, presque chuchotant « Mère, je pensais que le médecin pourrait nous aider et... ». Elle ne put même pas finir, l'autre l'interrompant, de sa voix grave et sèche. « Le médecin ne peut rien pour moi Killiane! On a déjà vu trop de médecins, trop d'hôpitaux. J'en ai marre Killiane, tu comprends? Laisse moi partir. » c'était sincère et cela avait touché la rousse en plein coeur. Elle persévérait depuis des mois, à lui faire voir tous les plus grands spécialistes de la région, n'hésitant pas à faire les cent kilomètres jusqu'à la Nouvelle Orléans tous les jours après la classe. Malgré tout ce qu'il y avait entre elles, Killiane aimait trop sa mère pour laisser la maladie l'emporter. Elle s'épuisait à tenter de la sauver. Elle épuisait sa mère à tenter de la sauver. Et Dorothea en avait assez. Elle, elle avait accepté son destin funeste. Elle ne rêvait que d'une seule chose, que sa fille l'accepte à son tour. Parce que malgré tous leurs différents, malgré qu'elle n'ait pas prononcé un compliment à l'adresse de sa fille depuis des années, elle l'aimait profondément, et voir Killiane s'épuiser de la sorte lui fendait le coeur. « Appelle le pasteur Kiliiane... Et laisse moi m'en aller, je t'en supplie... » prononça-t-elle, dans un souffle. La jeune fille avait les yeux perlés de larmes. Elle savait que si elle appelait le pasteur, comme le souhaitait sa mère, s'en était fini. Elle savait que si l'homme de Dieu entrait chez elles et parlait à sa mère, tout deviendrait réel et elle ne pourrait plus rien faire pour sauver sa mère du mal qui la rongeait.
Elle sortit en trombe de la caravane, sans même saluer sa mère, et se stoppa à peine la porte claquée derrière elle. Et, les yeux perdus sur le paysage qui s'offrait à elle, Killiane se disait qu'il ne lui restait plus qu'une solution au malheur de sa mère, la dernière solution possible, mais non la moindre. Elle devait faire confiance au bayou.

Putain de bayou. Immondices croupissantes, qu'elle avait eu le malheur de voir au loin, de par sa fenêtre, tous les matins pendant près de vingt ans. Elle n'en pouvait plus. Elle le haïssait. Ce bayou était source de malheurs. A croire qu'une malédiction était jetée sur tous les habitants du coin. Le bayou était et serait toujours leur chez eux. Impossible d'en sortir, une fois qu'on y est entré. Putain de bayou. Les marécages vous prennent, vous forcent à reposer vos valises. L'odeur putride vous prend parfois jusqu'au narines. Elle rêve de s'enfuir de cette mouise, mais à chaque fois, quelque chose la retient. Des ombres qui la pourchassent et s'acharnent. Et l'empoisonnent. Putain de bayou. Elle ne s'en débarrassera jamais.

coralie ∞ coke ❝ in real life ❝age ∞ vingt-et-un balais. fréquence connexion ∞ tous les jours, sauf contre-indication médicale ( ). commentaire ∞ je ne trouve pas de mot pour exprimer ce que je pense du forum là ! killiane était un vrai coup de coeur, cela ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. dernière volonté ∞ all work and no play makes jack a dull boy. (ouais, je sais, c'est pas vraiment une volonté, mais j'ai toujours fini cette partie par cela )

Une deuxième rousse, vous voulez me tuer.
C'est trop, là. Et elle est canon, en plus, cette conne.
Bienvenuuuue.